Regards sur le Monde

 
 

PEKIN

(du 10 au 18 septembre 2011)

 


 SAMEDI 10 SEPTEMBRE 2011

    Nous arrivons à Beijing après un vol sans histoire. Le chauffeur nous attend avec un minibus. C'est un sacré confort de ne pas galérer avec les taxis.

Il pleut, et il fait froid, les 16 degrés de Pékin nous change de nos expériences ultérieures.

Notre chauffeur nous conduit à travers l'immense ville, les automobilistes sont beaucoup moins farfelus qu'a Chengdu ou les autres villes que nous avons traversés. C'est rassurant.

Notre minibus rentre dans un Hutong, il s'agit d'une ruelle typique de Beijing, vestige d'un passé mongol. C'est rue sont classées par le gouvernement chinois.

 

   Notre auberge est au milieu de celle-ci. Elle est sympa, avec une arrière-cour, un jardin, un bar un salon avec TV, et une salle de billard (tout pourri le billard). Internet fonctionne très mal (ils doivent rebouter leur routeur régulièrement.), mais le décor est sympa.

    Mélodie et Laugan font connaissance du molosse de la maison, un caniche chiot, âgé de 2 mois et demis.

    Laugan se couche tôt, et je reste avec Mélodie au salon, je dois me connecter sur le net. Pour l'occasion, je discute avec le jeune homme qui travaille cette nuit, il est fan de littérature française. Il me parle de Rousseau, Balzac, Jules Verne, Victor Hugo, le gars est calé, et sans doute plus que moi.

Il me parle de la vision des Français, tous poètes écrivains et artistes, et je suis obligé de lui briser ses illusions. Ce fut une rencontre très sympa.

Nous montons nous coucher, et dormons du sommeil du juste dans des lits super dur.


 DIMANCHE 11 SEPTEMBRE 2011

    Levée tardive pour tout le monde (10h), il a fallu nous habituer a coucher sur du béton avant de trouver le sommeil.

Après la chine et les lits chinois, je suppose que dormir sur le trottoir a même le sol risque d’être pour nous une partie de plaisir.

Je dois me rendre à la banque et trouver une poste, les enfants préfèrent rester à l'auberge. Une employée de l’auberge m'indique ce que je cherche, je trouve la banque, mais pas la poste, je verrais plus tard.

Je suis surpris par cette ville que je pensais en ébullition, comme Shanghai, je découvre des Pékinois, calme et sereins, au moins dans ce quartier populaire, l'atmosphère semble tranquilles.

Retour à a l'auberge où je réserve notre minibus pour la grande muraille pour demain matin.

Pour le repas de midi, nous voudrions goûter la spécialité de Pékin, le canard laqué a la Pékinoise, je demande à l'employée de l'auberge un bon restaurant où ils en servent ; elle nous en indique un à 20 minutes de marches.

Elle ne nous a pas trompées, c'est à tomber par terre. Il n'est pas servi comme nous connaissons en France. Il y a le canard coupé en morceaux comme chez nous, légèrement caramélisé, la laque (sauce noire) dans un bol à part une assiette avec des poireaux coupés, une autre avec des concombres coupés en longueur, et une dernière avec des galettes de riz super fines de la taille d'une sous-tasse. Le but du jeu est d’étaler sur la feuille de riz, deux ou trois morceaux de canard préalablement trempés dans la sauce. Y rajouter des poireaux, des concombres, refermer le tout, et déguster, c'est tout simplement délicieux.

En fouillant la carte, nous avons également vu qu'ils faisaient de la soupe à la tortue et de la soupe de crapauds. On verra pour une prochaine fois.

     Après le repas, nous retournons à l'auberge. Je mets à jour le site internet pendant que Laugan poursuit sa scolarité. Puis je réserve pour le lendemain matin le minibus pour la grande muraille.

Je ressors pour acheter (comme nous l'ont indiqué les employés de l’auberge) le repas pour demain à la muraille, ce sera chips et sandwichs.

Le soir après le repas (d'un mauvais resto), je reste au salon avec les enfants. Nous faisons la connaissance d'un Chinois émigré en Allemagne qui parle allemand, chinois, anglais et français, et nous passons une grande partie de la soirée a parler, chanter et rire. Moment très agréable.

 

LUNDI 12 SEPTEMBRE 2011

     J'ai passé une très mauvaise nuit, sans doute dû au repas bien pourri de la veille au soir. Mélodie n'est pas très en forme non plus. Mais ce matin est le jour que nous attendons tous (enfin, plus particulièrement moi), la visite de la grande muraille (enfin une toute petite partie, on ne va quand même pas sillonner ses 6 000 km).

Le chauffeur est a l'heure, c'est celui qui était venu nous chercher a l’aéroport, et ce sera sans doute souvent lui, car il est à demeure à l'auberge.

Le temps est couvert, mais il ne pleut pas, et il ne devrait pas pleuvoir. Nous partons et nous nous endormons tous dans la voiture au bout de 20 minutes. Je me réveille, et je me rends compte que ça fait déjà 1h qu'on est parti, 15 minutes après, nous nous arrêtons au pied d'une cohorte de marchands) à flan de montagne. Le chauffeur nous fait signe de le suivre, et part a grande foulée en direction du point le plus pentu. Impossible d'aller aussi vite que lui, et la cote devient de plus en plus raide, il nous faudrait un cheval pour le rattraper. De toute manière, il sera bien obligé de nous attendre.

Arrivés vers le sommet, à travers les nuages de pollutions, on apercevra tant bien que mal une forme ressemblant a un morceau de la grande muraille. Nous continuons notre ascension.

    Notre chauffeur nous attendait au niveau des caisses et été en train de nous prendre les tickets d'entrée et ceux du téléphérique.

Il nous indique qu'il nous attendra dans la voiture, et de prendre le temps que nous voulions.

Nous prenons le téléphérique. Je ne pense pas qu'à cet endroit on pouvait faire autrement. Et nous montons au sommet.

     Rapidement nous sommes sur la muraille. De suite c'est le choc, nous la voyons s’étendre perte de vue.

     Les dalles de pierres sur lesquelles nous marchons, ont étés posées il y a plus de 2700 ans, c'est énorme. Nous ne savons pas de quel côté commencer notre aventure, et nous optons pour le moins peuplé. Nous montons est descendons sans cesse des marches irrégulières, des séries de très hautes que j'ai moi-même du mal à gravir (ou descendre) malgré ma grande taille.

     Nous arrivons à une première tour de guet, elles ne sont pas immenses, mais elles étaient uniquement là pour avertir les garnisons de l'arrivée d'ennemis, je n'ose imaginer le nombre de guerriers, d'archer et de guetteur qui ont marché avant moi dans ces mêmes lieux (ça paraît ridicule, mais pour quelqu'un qui aime l'histoire, ça a un coté fascinant.).





     Nous passons une grande partie de la matinée à marcher sur la muraille, à traverser les tours, à monter et descendre d'interminables et fatiguant escaliers. Puis nous décidons de nous arrêter manger.

Nous trouvons une grande pierre plate sur la muraille assez haute pour nous asseoir et manger, et nous nous installons.



     Nous apercevons en contrebas un groupe de cavalier et leurs montures, intérieurement, tel un enfant jouant dans son propre film imaginaire, j'imaginais des hordes de guerriers mongols venir combattre leurs ennemis chinois au pied de la muraille (décidément, il en faut peu pour amuser les enfants). En fait, ce n’était qu'un groupe de femmes qui louaient leurs chevaux afin de se faire quelques sous.


     Mais je n’étais pas loin de la vérité, car un peu plus tard, alors que nous finissions a peine notre repas frugal, l’armée chinoise est venue nous envahir,

     J'ai moi-même été encerclé quelques instants par un groupe d’amazone, mais j'ai pu m'en sortir grâce à mon habileté légendaire.

     En fait, il s'agissait d'un groupe de jeunes recrues de l'armée chinoise qui venait se détendre sur la muraille (en uniforme), et nous avons eu droit à notre séance de photos habituelle.

J'image que peu de personne peuvent deviner de quelle manière nous sommes redescendus de la muraille.

En fait, 3 choix s'offraient à nous.

Le premier était de faire demi-tour et de repartir par là où nous étions arrivés, c'est-à-dire le téléphérique.

La seconde était de nous arrêter là ou nous avions trouver une seconde sortie et d'utiliser des télésièges.

Et la troisième, est d'utiliser un toboggan géant qui permet en 10 minutes de glisses de se retrouver tout en bas de la montagne. Et nous avons évidemment opté pour le toboggan.

     La descente était super bien qu'une personne devant s’arrêtait régulièrement pour prendre des photos (ce qui était strictement interdit, car trop dangereux pour ceux qui arrivaient derrière).

Mais cette descente a été très agréable, et m'a permis de retomber un peu en enfance.



     Une fois arrivés en bas, nous avons dû traverser la rue des marchands du temple, qui veulent vous vendre tout et n'importe quoi. Ça va du tour de magie (les enfants ont craqué sur celui des anneaux.) au tee-shirt représentant Obama en tenue de l'Armée rouge, en passant par des fruits, de la bière, des médailles etc...
     Nous retrouvons notre chauffeur là où il nous l'avait dit. Et nous repartons vers notre auberge. Comme a notre habitude, nous nous sommes endormis.
      Le soir, avant de manger, je réserve pour le lendemain des places pour un spectacle d'art martial (Kung fu) réputé à Beijing.